Fibrociment : tout savoir sur les toitures en amiante, dangers, conseils.

Le fibrociment a longtemps été plébiscité pour ses caractéristiques de légèreté, de durabilité et de facilité d’installation. Cette popularité explique l’utilisation intensive de produits en amiante-ciment depuis plusieurs décennies dans la construction.

Toutefois, cet emploi de l'amiante a été remis en cause. Des préoccupations liées à ses effets sur la santé ont été découverts des années plus tard. De ce fait, il a été progressivement abandonné en France, mais également dans de nombreuses régions du monde. Le diagnostic amiante a été instauré afin d'être détecté plus facilement.

Dans cet article, nous parlerons de tout ce qu'il faut savoir sur les toitures en fibrociment contenant de l'amiante.

L’utilisation du fibrociment en amiante dans le BTP

Aujourd’hui encore, un grand nombre de constructions contiennent de l'amiante dans leur fabrication. Sa nocivité nous mène à s’interroger sur les risques d’habiter maison ou bâtimen contenant de l’amiante dans sa construction. Et aussi, à quel moment il faut agir et quels sont les bons procédés pour écarter tous risques lié au fibrociment.

Les toitures en plaques de fibrociment

Avant l’interdiction de l’amiante, le recours au fibrociment en amiante pour les toitures était largement répandu. On se servait traditionnellement des plaques fibrociment dont les fameuses plaques ondulées grises. Cela étant dit, il existe :

• des tuiles,
• des ardoises en fibrociment.

Le fibrociment s’insère dans la continuité parfaite d’une toiture. En partie gâce à un traitement de l’aspect, tant sur la forme que sur la couleur qui est brun flammé à anthracite. En plaque ondulée, le fibrociment permet de couvrir rapidement une annexe. On utilise aussi beaucoup de bardage fibrociment pour ses qualités d’isolation.

D’ailleurs, les toits en amiante des habitations construites dans les années 1970 ont bien résisté à l’usure du temps. Toutefois, une forme dite résiduelle persiste. On peut même dire qu’elle est omniprésente, tant l’utilisation de l’amiante a été abondant avant son interdiction.

Or, sa présence n’est jamais dénuée de risques. Les plaques de fibrociment étaient communément utilisées dans la fabrication des toitures. C’est pourquoi, il existe encore aujourd’hui en France, un grand nombre de constructions contenant des éléments en fibrociment en amiante.

La question des risques sanitaires se pose avec la détérioration. Le temps finit toujours par avoir raison de la matière. Et donc quelle que soit la solidité du fibrociment en amiante, la question de la gestion du danger sanitaire apparaît fatalement. Elle commence avec le décollement des fibres minérales qui déclenchent le risque d’exposition [1]. 

Selon l'ANSES, être exposé à l'amiante peut causer de graves problèmes de santé. Les fibres sont inhalées et vont se loger dans les poumons. Elles provoque diverses maladies graves telles que le cancer du poumon, le mésothéliome et l'asbestose [2]. 

Il faut prendre des précautions avec l'amiante. Cela évite les risques d'exposition dangereuse. Cela concerne la manipulation et la rénovation de matériaux contenant de l'amiante. L'ANSES recommande de faire appel à des professionnels qualifiés pour évaluer, gérer et éliminer en toute sécurité le mobilier contenant de l'amiante [2]. 

Références :

1. ANSES - Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Consulté le 2 juin 2023 à l'adresse www.anses.fr
2. ANSES amiante : risques pour la santé et précautions à prendre. 

La fin de l’utilisation de l’amiante

Son abandon a été progressif, au fur et à mesure de la mise en évidence de sa nocivité. C’est en 1997 qu’il est officiellement et définitivement interdit d’usage en France. Un an auparavant, on utilisait encore 35 000 tonnes, sous forme d’amiante-ciment en grande majorité.

Le secteur du bâtiment a largement fait usage de l’amiante pour :

• le fibrociment ;
• le calorifugeage des parois (chaudières, tuyaux, installations thermiques, etc.) ;
• le flocage des structures (notamment métallique), etc.

Il faut dire que l’amiante offre au BTP des spécificités hautement appréciables par :

1. Son pouvoir isolant (thermique et phonique),
2. Sa résistance au feu, ainsi qu’aux agressions chimiques et mécaniques.

Mélangé avec du ciment, il renforce les matériaux pour fabriquer des sols, des cloisons, des toitures en fibrociment, etc.

Du temps de son utilisation en France, trois types d’amiante ont servi à la fabrication de produits de couvertures :

• La crocidolite (amiante bleu),
• L’amosite (amiante brun),
• Et la chrysolite (amiante blanc).

Chaque type d’amiante présente un degré de nocivité variable, sachant que le premier type (la crocidolite) est le plus dangereux. On l’utilisait largement pour l’isolation. À l’opposé, la chrysolite est le moins nocif. C’est aussi le type d’amiante le plus commun dans la fabrication des plaques de fibrociment.

Les complications liées au fibrociment en amiante

Avant de juger de l’état de détérioration, il faut savoir reconnaître le fibrociment en amiante. Prenez compte de la date de construction pour déterminer si la toiture de votre habitation contient la fibrociment en amiante.

Les biens construits avant l’interdiction de l’amiante (pour rappel en 1997) sont bien évidemment concernés. Ensuite, il faut considérer l’apparence visuelle. La grande majorité des tôles en fibrociment de toitures en ciment antérieures aux années 1990, sont en cause. Elles sont généralement :

• de couleur grisâtre (à moins d’avoir été peintes ou ternies par le temps),
• d’aspect ondulé,
• avec une épaisseur de 7 mm.

On estime la durée de vie d’une toiture en fibrociment en amiante entre 30 et 50 ans. Au-delà, les premières marques de détérioration apparaissent. Les principaux facteurs de dégradation sont :

• les conditions météorologiques,
• les intempéries (pluie, vent, neige, grêle)
• mais aussi la chaleur du soleil.

Ces éléments finissent par corroder le ciment qui contient les fibres d’amiante. Il faut compter aussi l’endommagement lié aux déplacements sur la toiture pour des motifs divers, comme les réparations.

Enfin, il y a la pollution atmosphérique et la constitution d’une couverture naturelle de mousse ou de lichens. Cette dernière apparaît avec la fragilisation du fibrociment qui devient poreux et sensible à l’humidité.

Le processus de dégradation en lui-même est très lent. Une fois qu’il est amorcé, il faut songer à mettre en place des mesures. il devient urgent d’agir lorsque des fibres qui se détachent du ciment au niveau de la surface du toit. Dans tous les cas, il est important d’effectuer une évaluation de l’état de la toiture sur la partie la plus détériorée.

Comment marcher sur un toit en fibrociment ?

L’usure du temps attaque inéluctablement l’épaisseur des plaques de fibrociment. Cela engendre une faiblesse structurelle qui fragilise la toiture. Le fait d’exercer une pression physique en marchant sur un toit en fibrociment vieillissant, est dangereux.

Les plaques peuvent se casser facilement et vous n’êtes pas à l’abri d’un risque d’écroulement. L’imprudent qui s’y risquerait, pourrait tomber en passant à travers le toit ou faire une chute en hauteur.

On préconise d’identifier et de retirer les plaques de fibrociment en amiante détériorées et vétustes. Plusieurs autres raisons peuvent vous amener à intervenir sur votre toiture. Notamment pour inspecter, nettoyer ou réaliser des aménagements de maintenance ou d’étanchéité.

Dans le cas d'une toiture en fibrociment fragilisée, nous vous conseillons de passer par un professionnel pour faire vérifier votre toit.

En cas d’accident, il faut savoir que la responsabilité du donneur d’ordre (généralement le propriétaire) est engagée.

Les risques pour la santé

En réalité, l’amiante présent à l’état naturel dans l’environnement ne met pas en péril la vie humaine. Dès qu’il y a extraction et manipulation de cette matière, elle libère des particules dans l’air dont l’inhalation est nocive.

Ces fibres étant microscopiques, elles se nichent très facilement dans les muqueuses des tissus externes des poumons et de l’abdomen. Il s’ensuit une inflammation chronique qui peut, dans des cas rares, aboutir à une maladie plus grave (comme le cancer du poumon).

Le fibrociment est moins dangereux que les autres formes de matériaux comme le calorifugeage et le flocage.

En effet, les fibres d’amiante sont compactées et protégées par une couche de ciment. Ceci réduit les risques de libération dans l’atmosphère. Le problème, c'est lorsque le fibrociment se dégrade, les fibres d'amiante sont libérées.

Elles se retrouvent alors dans les gouttières, ou encore emportées par le vent. Elles peuvent alors causer des risques sanitaires pour les personnes qui se trouvent à proximité.

Donc en somme, tant que le fibrociment ne se dégrade pas, tout va bien, mais attention lorsque cela arrive !

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Comment démonter un toit en fibrociment ?

Gérer en toute sécurité les toitures en fibrociment contenant de l'amiante nécessite de prendre des précautions spécifiques. Voici des recommandations pratiques pour y parvenir :

1. Faites appel à un professionnel certifié, lorsqu'il s'agit de manipuler des matériaux contenant de l'amiante. Ces experts sont formés pour identifier, évaluer et prendre en charge les matériaux en contenant.
2. Effectuez un diagnostic amiante avant d'entreprendre des modifications sur une toiture en fibrociment contenant de l'amiante. Ce diagnostic permettra d'évaluer l'état de l'amiante, d'estimer les coûts de retrait et de prendre les mesures appropriées.
3. Respectez les mesures de protection si vous décidez de manipuler vous-même des matériaux contenant de l'amiante. Cela comprend le port d'un équipement de protection individuelle (masque, combinaison, gants) et l'utilisation d'outils appropriés pour minimiser la production de poussières. Pensez à la mise en place de mesures de confinement pour éviter la dispersion des fibres d'amiante.
4. Évitez les travaux à risque dans le cas de toitures en fibrociment détériorées et vétustes. Il est préférable de confier les aménagements à des professionnels qualifiés. Ils pourront évaluer la situation de manière précise. Ils vont mettre en place des mesures appropriées pour minimiser les risques de santé et de sécurité.
5. Évacuez les déchets de fibrociment contenant de l'amiante conformément à la réglementation. Faites appel à des professionnels agréés pour leur traitement et leur élimination. Les déchets doivent être correctement emballés et étiquetés comme contenant de l'amiante pour une manipulation sécurisée.
6. Surveillez régulièrement l'état de la toiture en fibrociment contenant de l'amiante pour détecter toute détérioration ou signe de dégradation. Si des problèmes sont identifiés, contactez immédiatement un professionnel qualifié pour évaluer la situation et prendre les mesures nécessaires.

Est-ce obligatoire ?

Enlever et remplacer un toit en fibrociment en amiante implique un coût financier conséquent. Vous pouvez donc à bon droit vous interroger sur l’obligation d’une telle démarche.

Concrètement, la loi ne vous oblige pas à enlever votre toit en amiante. Néanmoins, les risques consécutifs à sa dégradation existent. Ils exposent votre entourage et votre voisinage à la nocivité latente de l’amiante.

En outre, il faut tenir compte de la répercussion sur la valeur financière de votre bien. L'idée d'acheter une maison avec un toit à remplacer bientôt rend les acheteurs hésitants. 

De plus, il faut considérer qu'il y aura probablement un coût supplémentaire pour assurer ce bien. Changer une toiture en fibrociment en amiante est donc doublement avantageux.

Cela permet d’écarter les risques sanitaires tout en rehaussant la valeur de votre bien immobilier. Dans ce cas, il faut savoir que la promptitude compte. Elle permet d’éviter les complications liées à la dégradation.

La nécessité de réaliser un diagnostic amiante avant travaux ou démolition

Avant de commencer des travaux de démolition ou de rénovation, il est important de faire un diagnostic pour vérifier la présence d'amiante. Ce n’est pas une simple formalité, c’est une obligation légale.

Le Diagnostic amiante avant travaux (DAAT) est indispensable pour garantir la sécurité des techniciens amenés à intervenir sur le chantier.

Ce diagnostic informe sur le coût du retrait de l'amiante. Cela peut impacter le coût total du remplacement de la toiture. Essayez de ne pas stocker les produits à l'extérieur pour éviter la dispersion des particules nocives par le vent. 

L’encapsulation, une alternative au remplacement

Si le diagnostic indique que l'état de conservation est bon (niveau 1), alors les opérations d'enlèvement ne semblent pas dangereuses.

Si vous avez des aptitudes en la matière, rien ne vous interdit formellement d’effectuer le remplacement par vous-même. Cela étant dit, il vaut mieux faire appel à un professionnel dont c’est le métier.

Pour ceux qui ne souhaitent pas changer de toiture, il est possible d’envisager une alternative. Il s’agit de la technique dite d’encapsulage. Elle consiste à revêtir les matériaux contaminés par des éléments surfactants pour contenir provisoirement le risque.

Néanmoins, cette méthode est strictement déconseillée sur les toitures présentant déjà des marques de détérioration avancée. Il faut savoir aussi que l’encapsulation a un effet temporaire. À terme, il faudra nécessairement recourir à un retrait de la toiture en fibrociment en amiante.

Comment se débarrasser de plaques de fibrociment amiantées ?

Les précautions à prendre

Nous avons vu que le fibrociment en amiante se fragilisait avec le temps. Il faut donc prendre toutes les précautions nécessaires pour prévenir la possibilité de chute. Attention aussi à la présence de mousse ou de lichens qui rendent la surface particulièrement glissante par temps humide.

Lorsqu’il est question d’amiante, la réglementation interdit l’usage de meuleuse d’angle. Cette proscription est facile à comprendre du fait de l’abrasivité liée à l’utilisation de ces outils. En pareille situation, la possibilité de libérer des fibres serait hautement accrue.

Il faut manipuler avec précaution les plaques de fibrociment en amiante de manière à limiter la production de poussières nocives.

Le mieux est d’étaler une bâche au sol et de descendre les plaques manuellement avec précaution, sur de courtes distances. Ou bien, il est possible d’utiliser un pont élévateur et d’envelopper les plaques pour plus de précaution.

Que faire du fibrociment ? Comment évacuer des plaques de fibrociment ?

L’enlèvement d’une toiture en fibrociment en amiante pose potentiellement problème. En effet, l’opération de dépôt génère nécessairement des poussières toxiques. Les plaques doivent donc être manipulées sans être cassées.

Il faut ensuite placer les déchets dans des sacs à gravats spéciaux, dont la fermeture est parfaitement hermétique. On parle aussi de caissons hermétiques.

En outre, il faut marquer chaque sac avec la mention « amiante » pour permettre son identification sans équivoque. Ainsi, les personnes amenées à manipuler ces sacs pourront redoubler de vigilance en connaissance de cause.

Pour ce qui est de l’évacuation des déchets contaminés par l’amiante, il faut suivre une réglementation stricte. Ces derniers doivent être déposés dans un site autorisé à les traiter.

Pour cela, adressez-vous à l’administration locale afin de connaître les dispositions mises en place. Il faut se tourner vers une déchetterie acceptant le fibrociment.

Après le retrait des plaques problématiques, il faudra procéder à des opérations de nettoyage et de décontamination avant de remplacer la toiture.

L’élimination des déchets

Pour se débarrasser de déchets avec de l'amiante, il faut respecter un protocole strict établi dans le code de l'environnement.  L’exécution en bonne et due forme de cette opération relève de la responsabilité du donneur d’ordre. Généralement, il s’agit du propriétaire des lieux.

Il faut prévoir aussi l’élimination des déchets du chantier et notamment les équipements de protection des intervenants (masques, combinaisons, gants). Cette fois-ci, c’est l’entreprise en charge des travaux qui en porte la responsabilité.

Compte tenu de la nocivité de l’amiante, il n’est pas possible de se délester de ces débris dans une déchèterie ordinaire. Les éléments déposés doivent être transportés vers une décharge réservée au traitement de l’amiante. Des professionnels agrémentés peuvent s’en charger pour vous.

Si vous devez entreposer les déchets en fibrociment en amiante avant de trouver un site spécialisé, quelques précautions s’imposent. L’objectif est de contenir les risques de propagation dans l’air des particules d’amiante.

Pour cela, il faut regrouper les déchets et les recouvrir d’une bâche suffisamment épaisse. Dans la mesure du possible, évitez de stocker de les en plein air, afin de ne pas provoquer une dispersion des particules nocives par le vent.

Quelques conseils sur la manipulation du fibrociment

Avec quoi couper du fibrociment ?

Couper un panneau fibrociment peut s’avérer nécessaire pour déposer une toiture, toutefois cette opération ne s’improvise pas. Il faut bien choisir son outil de découpe.

Pour une découpe parfaite, vous pouvez prendre une scie circulaire ou une scie sauteuse. Ce qui compte, c’est d’utiliser un disque ou une lame en diamant. Le mieux est d’opter pour une denture rapprochée.

Maintenant que vous êtes équipé, il faut travailler votre coup de main. Pour obtenir une découpe précise et rectiligne, mieux vaut ne pas se précipiter. Une fois que vous aurez la technique, plus rien ne vous résistera. Vous pourrez découper aussi bien les faitières en fibrociment que les jardinières en fibrociment.

Comment couper un tuyau en fibrociment ?

L’idéal pour découper des canalisations en matériaux cassants comme le fibrociment, est d’utiliser un outil spécial qu’on nomme « coupe-tuyau ». Il permet une découpe par éclatement grâce à une poignée à cliquets. Certains sont spécifiquement adaptés au ciment, et même éprouvés sur l’amiante.

Comment percer du fibrociment ?

Pour assembler des plaques en fibrociment, il faut réaliser des perçages. Le fibrociment est un matériau sensible à la casse au moment de cette opération. C’est pourquoi il faut prendre des dispositions spécifiques.

Le mieux est de réaliser des pré-perçages des plaques de fibrociment. Vous pouvez utiliser une perceuse électrique sans percussion, avec un foret en carbure. Avant de percer, n’oubliez pas de marquer des repères au crayon. Naturellement, si vous utilisez des vis auto-perceuses, cette étape est superflue.

Comment isoler sous fibrociment ?

Malgré leurs avantages, les toitures en fibrociment subissent les effets de la météo. Elles perdent ainsi leurs qualités isolantes de départ. Avec le temps, les plaques en fibrociment deviennent poreuses. Pour contrer les dommages occasionnés par les conditions naturelles, il faut procéder à l’isolation du toit par l’intérieur.

Le mieux est de recourir à une mousse isolante que l’on projette directement sur le fibrociment. Elle permet de combler les fissures et les interstices, et ainsi supprimer le passage des courants d’air.

Comment poser du fibrociment ? (sans amiante)

Installer une toiture en fibrociment répond à certaines règles. Pour commencer, vous devez impérativement fixer les plaques en sommet d’onde et jamais en creux d’onde.

En effet, l’objectif est de favoriser l’évacuation d’eau par temps de pluie. Une pose en sommet d’onde écarte les possibilités d’infiltration.

Il faut savoir aussi qu’une plaque en fibrociment comporte toujours deux fixations. Plusieurs techniques permettent de les fixer :

• Par vissage (vis auto-perceuses ou auto-taraudeuses, tirefonds à visser),
• Martelage et vissage (tirefonds à bourrer),
• Utilisation de crochets de toiture,
• Utilisation d’agrafes et de boulons japy.

En conclusion, l’interdiction de l’amiante n’a pas signé la fin du fibrociment. Aujourd'hui, les plaques de fibrociment sont toujours fabriquées en mélangeant du ciment avec des celluloses et des fibres organiques ou synthétiques. Bien évidemment, elles sont certifiées sans amiante.

Les plaques de fibrociment restent un matériau de prédilection pour les toitures. Elles résistent bien aux chocs et aux caprices de la météo. Leur solidité est largement supérieure à celle des tuiles en terre cuite.

Il existe de nombreuses façons de jouer avec la forme et les couleurs des tuiles ou des ardoises pour conserver leur charme traditionnel.  Le fibrociment a donc encore un bel avenir dans le BTP.

Réglementations en vigueur

La gestion de l'amiante est réglementée pour protéger la santé publique et assurer une manipulation sécurisée de ce matériau dangereux. Voici les principales réglementations et obligations légales liées à la gestion de l'amiante en France :

1. Interdiction de l'amiante : en France, l'utilisation de l'amiante est interdite depuis 1997. Cela signifie qu'il est interdit de produire, d'importer, de vendre et d'utiliser des produits contenant de l'amiante.

2. Avant de commencer des travaux de rénovation, démolition ou maintenance, il est nécessaire de réaliser un diagnostic amiante avant travaux (DAAT). Ce diagnostic permet de vérifier la présence d'amiante, un matériau dangereux. Un professionnel certifié doit réaliser le test d'amiante dans les matériaux. Il donnera des conseils sur les risques et les actions à prendre.

3. Encadrement du retrait de l'amiante : le retrait de l'amiante doit être effectué par des professionnels certifiés et qualifiés. Des précautions strictes doivent être prises pour éviter la dispersion des fibres d'amiante dans l'air. Les déchets contenant de l'amiante doivent être collectés, emballés et éliminés conformément à la réglementation en vigueur.

4. Gestion des déchets d'amiante : les déchets contenant de l'amiante doivent être traités de manière appropriée. Ils doivent être placés dans des sacs spéciaux hermétiques et étiquetés clairement avec la mention "amiante". L'élimination des déchets d'amiante doit être effectuée dans des sites autorisés.