Les causes et solutions d'une déperdition thermique

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La déperdition thermique désigne les pertes de la chaleur au sein de votre maison ou appartement. Elle constitue un problème. Ces fuites influent sur votre consommation énergétique, votre facture de chauffage et votre confort.

Alors, d'où viennent-elles ? Quels sont les solutions ? Faut-il faire un DPE ou un audit énergétique ? Vous trouverez toutes les réponses dans cet article.

Sommaire

Définition de la déperdition thermique

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La quantité de chaleur perdue

Une déperdition thermique désigne la chaleur perdue, aussi dit des pertes thermiques, par un bâtiment en raison d'une isolation ou d'un renouvellement d'air insuffisant.

Une zone où une surface est rompue est appelée "point de rupture thermique". Ces enclaves favorisent l'entrée de l'air intérieur et extérieur du logement.

En effet, selon les règles physiques du transfert thermique, le flux de calories va se déplacer dans la direction des atomes les plus froids. Lorsque les calories trouveront un chemin pour s'échapper, elles seront naturellement libérées afin de réchauffer l'air extérieur. Alors qu'en été, l'air chaud du temps extérieur servira à réchauffer l'air frais intérieur. En hiver, cela provoque une sensation de froid et en été, une sensation de chaleur intense dans votre appartement.

Exemple : lors de l'audit, il peut s'avérer que la majorité de la chaleur s'échappe par le toit et les fenêtres mal isolées. 

Cette situation entraîne une surconsommation significative de chauffage, augmentant ainsi ses factures énergétiques. De plus, cela peut influencer si le confort thermique si n'est pas optimal : avec des pièces froides et des courants d'air persistants par exemple.

Pour remédier à ces problèmes, on peut recommander l'installation d'une isolation plus performante dans les combles et le remplacement des fenêtres par des modèles à double vitrage. Des solutions qui pourront considérablement réduire la déperdition de chaleur et améliorer l'efficacité énergétique du logement.

Le calcul de perte de chaleur

Il existe plusieurs méthodes de calcul pour calculer la perte de chaleur, dont certaines sont plus ou moins rapides. Il existe surtout deux méthodes de référence (NF EN ISO 52016-1 et NF EN 12831). Néanmoins, elles peuvent être longues et exigeantes. Il est possible de réaliser une telle analyse à l'aide d'un logiciel adapté ou d'un bureau d'études thermiques.

Il est également possible d'utiliser d'autres méthodes plus rapides ou plus simples. Utilisez-les avec prudence car toute approximation peut avoir des conséquences néfastes. Les guides PACTE recommandent de déterminer la puissance des poêles à bois de chauffage par la méthode des abaques, relativement précise.

La perte globale à terme d'un bâtiment peut être calculée rapidement en fonction de son âge ou de l'ancienneté de son isolation.

Estimer toutes les pertes possibles

Avec le calcul vous pouvez estimer :

  • La puissance thermique totale d'un bâtiment (comme la puissance d'une chaudière ou d'une PAC, par exemple) ;
  • Si vous calculez pièce par pièce, la puissance de la chaleur émise par des radiateurs ou un radiateur électrique (la puissance d'une source de chaleur, par exemple) ;
  • Si vous effectuez un calcul spécifique, la répartition des constructions de l'immeuble par différents équipements (murs/toilettes/planches/ménuiseries, etc.) ;
  • Les besoins en chauffage du bâtiment.

Quelles sont les sources de déperditions thermiques de votre maison ?

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L'Ademe indique que les pertes de chaleur se répartissent de la manière suivante dans une maison isolée :

ComposantPourcentage de déperdition thermique
ToitureDe 25 à 30%
MursDe 20 à 25%
Ouvertures (fenêtres, base d'affranchissement...)De 10 à 15%
Ponts thermiquesDe 5 à 10%
Plancher basDe 7 à 10%
Air nouveauDe 20 à 25%

Il est important de noter qu'il s'agit de moyennes. Chaque appartement est confronté à une réalité différente.

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Quelles sont les conséquences de la déperdition thermique ?

Une conséquence négative d'une mauvaise isolation thermique est le gaspillage d'énergie. Il se traduit par une augmentation de la dépense de chauffage.

Les conséquences sont les suivantes :

  • Une augmentation du coût de l'énergie ;
  • Une augmentation des émissions de carbone des ménages : plus on utilise l'eau chaude, plus on émet de CO2.

D'autres associent la déperdition thermique à l'inconfort thermique. Car elle passe par des sensations de froid pendant l'hiver et des sensations de chaleur pendant les épisodes de froid.

Est-ce qu'il y a un moyen d'identifier les pertes de chaleur ?

Un premier indicateur de déperdition thermique, le ressenti

Une maison mal isolée réagit donc mal aux changements de température extérieure. Et est donc moins confortable thermiquement.

On parle aussi d'effet de gradient thermique. L'effet paroi froide est une différence de température entre les murs et le centre de la pièce pouvant aller jusqu'à 3 degrés. Il est causé par une mauvaise isolation des murs.

Prenez rendez-vous avec un professionnel

Si vous rénovez pour identifier les problèmes de termites, il peut être bénéfique d'effectuer un audit énergétique de votre maison. Faire appel à un diagnostiqueur qui va réaliser une étude complète pour savoir où votre maison présente des lacunes thermiques de votre logement. 

Pour cela, il utilisera divers appareils :

  • Des caméras thermiques, qui détectent la lumière infrarouge ;
  • Une caméra endoscopique qui permet de déterminer la qualité de votre isolation à l'aide d'une petite sonde ;
  • Un thermomètre de surface qui permet de calculer la température d'une paroi.

À l'issue de son analyse, il vous indiquera les travaux de rénovation énergétique prioritaires à entreprendre pour minimiser les pertes de chaleur dans votre logement.

Comment limiter les déperditions thermiques ?

Il est possible de lutter contre les ponts thermiques à travers plusieurs travaux. Lesquels ?

L'isolation du toit

Vous pouvez améliorer l'isolation toiture en choisissant l'une des nombreuses solutions, en fonction de la configuration et de la conception de votre maison.

  • L'isolation des plafonds permet de conserver la chaleur de votre espace de vie.
  • L'isolation des toilettes est idéale lorsque vous avez un plafond fixe ou mobile.
  • L'isolation par l'extérieur est également possible pour une terrasse-toiture.

Isolation des murs

Afin d'isoler les murs, vous avez deux possibilités :

  1. La méthode la plus efficace pour minimiser les ponts thermiques et éviter les fuites d'air est d'isoler les murs de l'extérieur. 
  2. Bien qu'elle soit moins coûteuse, l'isolation des murs par l'intérieur est probablement la solution la plus courante. Cependant, elle présente un sérieux inconvénient : la réduction de votre surface habitable par l'utilisation d'un isolant par l'intérieur.

Isolation des fenêtres

Outre l'isolation thermique de vos couvertures (fenêtres, portails, vitrées...), la menuiserie doit également être remplacée si elle est agitée pour réduire la déperdition thermique. Si l'installateur vous conseille de remplacer vos fenêtres (doubles, triples...), il est fortement conseillé de remplacer également votre menuiserie. Cependant, un remplacement complet de vos fenêtres (y compris la maçonnerie) est plus efficace sur le plan énergétique.

L'isolation du soleil

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour isoler une menuiserie inférieure. Le système d'isolation peut être installé en dessous, au-dessus ou entre les éléments de la structure de votre planchéiage. En rénovation, le système d'isolation est généralement installé sous la surface. Par conséquent, il n'a aucune conséquences sur la hauteur sous plafond.

Ventilation

Vous remarquerez une augmentation de votre facture énergétique en hiver lorsque vous ouvrez vos fenêtres pour aérer et ventiler votre propriété. Pour réduire ces pertes de chaleur dues au changement d'air, il est conseillé de réaliser des travaux de ventilation.

Par exemple, la VMC (ventilation mécanique contrôlée) est hygroréglable et facilite l'extraction de l'air humide.

Dans le cas où les travaux d'isolation sont terminés, vous pouvez installer une VMC double flux. Cette dernière a l'avantage d'être équipée d'un échangeur thermique, ce qui signifie que l'air neuf à l'intérieur de votre habitation bénéficiera de la chaleur dégagée par l'air qui s'évapore. Cela réduit ainsi vos besoins en chauffage.

ℹ️ Bon à savoir : bouchez toutes les petites ouvertures ! L'installation de boudins ou de traverses à la base des portes peut minimiser les pertes de chaleur. Cette étape simple ne nécessite pas de travaux et n'est pas coûteuse !

Quelles sont les aides pour les travaux qui limitent les pertes de chaleur d’une maison ?

Plusieurs aides financières sont accessibles dans le cadre de travaux pour diminuer ses pertes de chaleur. Il y a par exemple :

  • Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) ;
  • MaPrimeRénov' ;
  • Le prêt à taux zéro, d'une valeur maximale de 50 000 euros ;
  • Les aides des collectivités locales, certaines régions offrent une prime ;
  • La TVA réduite à 5,5% pour les travaux d'amélioration de la qualité énergétique.

Pour pouvoir bénéficier d'aides, vous devez faire appel à un professionnel reconnu garant de l'environnement (RGE) pour la réalisation de vos travaux.

Comment calculer les dimensions d’un bâtiment ?

Méthode détaillée pour calculer les dimensions d'un bâtiment

En utilisant cette méthode, on peut déterminer le type de parois d'une maison, si un isolement existe, indépendamment de leur âge ou de leur épaisseur.

Cette méthode nécessite une connaissance précise du degré d'isolation du bâtiment, ainsi que des surfaces des différents murs :

  1. Murs extérieurs ;
  2. Mobilier (y compris les plafonds non chauffants) ;
  3. Plancher ;
  4. Plancher du sous-sol ou de la salle de bain ;
  5. Menuiseries.

Connaitre la performance des équipements

En outre, il est essentiel de connaître la performance thermique des menuiseries pour déterminer si elles ont des vitrages simples ou des vitrages doubles (anciens ou contemporains).

En outre, il faut tenir compte du type de ventilation :

  • ventilation naturelle,
  • ventilation classique, 
  • VMC hygro A, hygro B pour compléter le calcul. Le type de ventilation peut influencer le nombre d'écarts dus au renouvellement de l'air dans le bâtiment.

Les idées reçues sur l'énergie d'un bien immobilier sur la déperdition thermique

Deux sujets reviennent assez régulièrement chez nos clients et sont au cœur de beaucoup d'interrogations souvent. Ce sont des idées sur lesquelles on se méprend. La première concerne la rénovation des fenêtres, la seconde concerne les murs épais.

Les menuiseries

Changez ses fenêtres est une bonne chose, mais cette opération ne fera pas d'un bien énergivore un logement énergétiquement performant. Mais les fenêtres ne répresentent qu'une minorité des superficies déperditives du bien par rapport à la superficie des murs, des planchers, des plafonds.

C’est la raison pour laquelle il ne faut pas s'attendre à voir évoluer sa note de manière considérable lors de travaux de rénovation au niveau des menuiseries.

Les murs épais

La seconde chose, ce sont les murs épais. Il faut savoir que les murs épais n’ont pas comme caractéristiques d'être isolants. Il ne faut pas confondre le déphasage lié à l'inertie d'un mur qui est épais et son caractère isolant.

Un mur épais en pierre n’est en aucun cas isolant. Il va avoir une inertie qui va être importante, mais ne va pas être isolant. Il va donc nécessiter une grande quantité d'énergie à chauffer ou à refroidir.

Il est vrai que nous sommes habitués aujourd'hui à avoir des étiquettes énergétiques à de nombreux endroits, notamment dans les magasins d’informatique, d'électroménager et même au niveau de la nourriture. Très souvent les notes que l'on rencontre sont du A voire même du A+++.

Les notes moyennes au DPE

Il faut comprendre que concernant l'immobilier, les choses sont complètement différentes. La moyenne nationale du DPE est E. Un bien des années 1980 sans rénovation énergétique notée en D ou E dispose d'une note plutôt cohérente. Il ne devrait donc pas être dévalorisé aux yeux du potentiel acquéreur.

L'essentiel est d'éviter d'être en DPE F ou en G dû aux nouvelles réglementations concernant l'audit énergétique et certains biens qui ne seront plus louables.

Qu’est-ce que les ponts thermiques ?

Des pertes de chaleur

En présence d'une discontinuité entre les matériaux et les éléments structurels, des ponts thermiques se forment. C'est aux jonctions des façades et des planchers, des façades et des refends, des façades avec mobilier, et des façades avec planchers bas que se forment les ponts thermiques. 

En plus de tous les percements (portes, fenêtres, loggias...), ce sont des ponts thermiques structuraux. Les ponts thermiques ont une importance dans une maison selon la constitution des parois qui sont isolées ou non.

Dans une maison non isolée, les ponts thermiques représentent généralement environ 5 à 10 % des pertes de chaleur totales. Les déperditions totales par les parois dépendent de nombreux facteurs, y compris la qualité de l'isolation et la construction du bâtiment.

La qualité des parois

Lorsqu'elles sont fortement isolées, le pourcentage relatif des pertes de chaleur dues aux ponts thermiques peut augmenter, car d'autres sources de déperditions sont réduites. Cependant, cela ne signifie pas que les pertes de chaleur totales sont nécessairement plus élevées dans un bâtiment bien isolé ; cela indique simplement que l'impact des ponts thermiques devient plus significatif en proportion. 

De plus, grâce à l'isolation des parois, les pertes de chaleur globales sont considérablement réduites (inférieures à 0,3 W/m2). Par conséquent, pour les bâtiments à faible dépense énergétique, il est crucial d'avoir de très fortes résistances thermiques pour toutes les parois (toiture, murs, sol) et de minimiser les pertes de chaleur au niveau des jonctions.

🤓 Ce qu'il faut retenir :
  • La déperdition thermique désigne la perte de chaleur d'un bâtiment ou d'un système de chauffage à travers les murs, les portes, les fenêtres et les toits.
  • Elle peut entraîner une augmentation de la consommation d'énergie et une facture de chauffage plus élevée.
  • Les principales sources sont les toitures, les murs, les ouvertures (fenêtres, portes, etc.), les bas de portes et la quantité d'air renouvelé.
  • Pour la réduire, il est possible d'améliorer l'isolation du bâtiment ou du système de chauffage, d'installer des fenêtres à double vitrage, de boucher les trous ou les fissures dans les murs et les portes, de limiter la quantité d'air renouvelé, etc.
  • Elle peut être mesurée à l'aide d'un thermomètre infrarouge, d'une caméra thermique ou d'un testeur d'étanchéité à l'air.
  • Une bonne gestion permet de réaliser des économies d'énergie, de réduire l'impact environnemental et d'améliorer le confort des occupants du bâtiment.

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